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1984 : entre horreur et fascination

  • Léa
  • 7 févr. 2018
  • 4 min de lecture

🦊 Bonjour à toutes et à tous ! 🦊

J'espère que vous allez bien et que vous passez de bonnes lectures !

La neige nous a surpris, ici à Paris. Je ne m'en plains pas trop, elle crée tout de même de magnifiques paysages... et allait plutôt bien avec ma lecture du mois.

En effet aujourd'hui, je suis très, TRÈS, excitée de vous présenter mon avis sur 1984 de George Orwell.

Un classique de la science-fiction que je voulais lire depuis de nombreuses années.

1984

Écrit par George Orwell

Édité chez Secker and Warburg

Genre : roman dystopique, science-fiction

Date de parution : 8 juin 1949

Nombre de pages : 376

Résumé 🚀


De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.


Mon avis ⭐️

Je ne vais pas vous mentir, ce livre m'a littéralement glacé le sang. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il ne m'a pas plu !

Un univers terrifiant et réaliste

Le roman commence lentement. Il fait clairement partie de cette catégorie de livres qui ne veut pas se dévoiler tout de suite, qui prend la peine de se construire avec minutie avant de montrer au lecteur ce qu'il cache, et l'étendue de sa richesse. Impossible de vous restituer à quel point l'idée d'Orwell est brillante sans vous spoiler ! 🙄 Mais pour vous donner une idée, il nous plonge dans un monde très froid, opaque, où l'on se sent très vite oppressé. J'ai rarement vécu ce moment où, tellement étouffée par ce que je lisais, je devais m'arrêter !


Le personnage principal, Winston, n'est pas particulièrement attachant. Et c'est particulièrement là que réside le génie d'Orwell : on arrive à s'identifier à quelqu'un pour qui nous ne ressentons pas vraiment d'affection. En effet, qui pourrait être attachant dans le monde dans lequel Winston évolue ? Ce dernier est tout bonnement terrifiant ! Et pas parce que monstres et autres joyeusetés y vivent : toute l'épouvante y est invisible. La vie telle que nous la connaissions a disparu : les notions de famille, de liberté, ou encore de bonheur font partie d'un passé dont on raye systématiquement l'existence. Notre cher Winston travaille justement dans le département qui gère l'effacement méthodique de données "non adaptées au Parti".


Ah, le Parti. Orwell glisse ici une incarnation à peine masquée des totalitarismes massifs du XXe siècle. Une critique très acerbe, où tout est amplifié : banalisation de la violence, oppression de toute forme de liberté et d'expression, répression des individus réfractaires à la politique du Parti... les passages de description dans 1984 sont extrêmement révoltants, et ils le sont d'autant plus qu'ils sont inspirés de faits réels. J'ai rarement été aussi mal à l'aise devant autant de violence. Le pire, c'est que l'auteur ne se laisse jamais aller à hyperboliser la souffrance des personnages ou la désolation de leur quotidien. Au contraire, il y préfère une approche plus froide pour certains, mais selon moi beaucoup plus efficace : une distance glacée, en relation miroir d'avec ses propos. Tout le livre nous laisse donc comme hébété.


Le développement de l'univers m'a énormément plu. Le fait qu'Orwell le tisse en toile de fond de manière ponctuelle était original, et bien fait. J'ai apprécié le portrait de l'environnement du peuple de "l'Océania" (en l'occurrence, l'Angleterre, et précisément Londres), qui était vraiment réalisé d'une main de maitre.


Un hymne à la liberté et à l'importance de la culture


_____________________________ Attention quelques spoils dans cette partie _____________________________

Eh oui, vous vous en doutiez, 1984 ne nous expose pas la vie triste et monotone de Winston sans raison. La crise du sens qui le prendra à la gorge, en partie en découvrant le bonheur et l'amour avec Julia, vont faire éclore en lui doutes et interrogations. Remise en question, passages anthropologiques vraiment passionnants, réflexion métaphorique sur notre existence et notre propre société : l'oeuvre d'Orwell est un véritable coup de coeur pour moi. C'est le genre d'écrit qui nous marque, tout en nous faisant mal par sa terrible justesse.


Conclusion 🌙

Ce monde absurde, abrutissant et normatif n'a pas été créé seulement pour notre désir de distraction, mais surtout pour nous faire comprendre à quel point notre liberté est précieuse. Avec cette lecture, je me suis rendue compte de la chance que j'avais de vivre en démocratie, d'avoir des biens propres qui m'appartiennent réellement, de pouvoir dire ce que je veux, et faire ce dont j'ai envie. J'ai réalisé à quel point ce que disait Orwell n'était pas que la description d'une dystopie ordinaire, mais bien un portrait ressemblant de ce qu'avait pu être la réalité de certaines populations du passé.

1984 nous offre également un cas (si rare !) de fin malheureuse. J'ai trouvé ce choix extrêmement osé et surtout très marquant. Heureusement, il est fait pour une bonne raison. En terminant sur une note négative, Orwell appuie encore une fois sur le fait que ce dont on avait privé la population de son livre, il était crucial que nous nous y accrochions plus que tout.


Ma note : ⭐⭐⭐⭐


Voilà les amis j'espère que cet petite chronique vous a plu, que vous l'avez appréciée et que vous la commenterez 😉

C'est en effet assez important pour moi d'avoir des retours sur ma plume et la qualité de mes critiques.

Que lisez-vous en ce moment sinon ?

🔥 Racontez moi tout ! 🔥

Je vous souhaite une bonne journée/soirée et vous dit à très vite !

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